Quatre spécialités de la cuisine japonaise à savourer absolument

Encore appelée washoku, la cuisine japonaise constitue la grande richesse de ce pays en matière gastronomique. En effet, elle compte plusieurs plats qui font partie des meilleurs et des plus délicieux. Faisons un tour d’horizon des quatre meilleurs plats du Japon.

Les nouilles Soba

Les soba, fines nouilles de sarrasin, font partie des incontournables de la table japonaise. Leur silhouette élancée rappelle celle des spaghettis, mais leur saveur terreuse et leur texture unique les distinguent d’emblée. À Tokyo, elles font l’unanimité, mais leur histoire plonge ses racines au cœur de la période Edo, entre le XVIIe et le XIXe siècle, quand les samouraïs les appréciaient déjà. On les sert parfois couronnées d’un œuf, parfois natures, avec ou sans bouillon, chaudes en hiver ou froides pour les étés étouffants. Ce sont des nouilles caméléons, prêtes à s’adapter à chaque appétit et à chaque saison.

Les nouilles Ramen

Les ramen, ces célèbres nouilles de blé d’inspiration chinoise, s’invitent à toutes les tables, du comptoir de quartier à la chaîne branchée. Ce plat est moins cher, mais sa réputation ne tient pas qu’à son accessibilité. Derrière la simplicité de leur préparation, les ramen se déclinent à l’infini : bouillons clairs ou corsés, tranches de porc fondantes, œufs marinés, algues ou légumes croquants. Le Japon a l’art d’élever cette soupe aux allures modestes au rang d’icône.

Le Tempura

Impossible de passer à côté du tempura lorsque l’on explore la diversité culinaire nippone. Cette spécialité venue du Portugal au XVIe siècle, grâce à des missionnaires jésuites, a été adoptée puis sublimée par les Japonais. L’idée ? Tremper légumes ou fruits de mer dans une pâte légère, avant une friture rapide et précise. On obtient alors une enveloppe fine et croustillante, sans jamais masquer la fraîcheur de la garniture. Servi avec du riz, des nouilles ou en accompagnement d’un barbecue, le tempura transforme chaque bouchée en un petit festival de textures.

Les Sushis

S’il fallait n’en citer qu’un, ce serait le sushi. Il occupe une place à part dans l’esprit des amateurs de saveurs japonaises, et ce n’est pas un hasard. Cette bouchée de riz vinaigré, surmontée de poisson cru ou d’autres ingrédients, se déguste souvent trempée dans la sauce soja. Derrière une apparente simplicité, le sushi demande en réalité un savoir-faire affûté. Les maîtres sushi consacrent des années à peaufiner le geste parfait, du choix du poisson à la découpe, pour parvenir à l’équilibre qui fait toute la magie du plat.

Le Yakitori

Le Yakitori, c’est la brochette de poulet grillé qui fédère les amateurs de convivialité. Dans les izakayas et petits restaurants, ces bâtonnets de bambou garnis de morceaux de viande marinée dans une sauce soja légèrement sucrée se font griller lentement sur un feu de charbon. La cuisson douce garde la viande moelleuse, tout en développant une note fumée subtile qui s’accorde parfaitement avec le caramel de la marinade.

La diversité est au rendez-vous : on croise le Negima, où les morceaux de poulet alternent avec des tronçons d’oignons verts, mais aussi le Momo (cuisse), le Tsukune (boulettes) ou le Sunagimo (foie). Chacun a sa préférence, chacun trouve son bonheur. Depuis quelques années, le Yakitori s’exporte bien au-delà des frontières japonaises, gagnant sa place lors de festivals culinaires à l’international.

Le Tonkatsu

Le Tonkatsu fait figure d’incontournable, notamment dans les cantines où la cuisine japonaise s’ouvre à des influences européennes. Cette escalope de porc panée et frite a fait son apparition à la fin du XIXe siècle, à l’ère Meiji, et s’est imposée depuis comme une valeur sûre. On commence par choisir une viande tendre, que l’on aplatit légèrement pour lui donner une épaisseur régulière. Vient ensuite la panure, réalisée avec de la chapelure panko, réputée légère et croustillante.

La cuisson dans une huile bien chaude donne ce croustillant doré à l’extérieur, tandis que la viande reste juteuse et savoureuse. Le Tonkatsu s’apprécie dès sa sortie de la friture, accompagné de la fameuse sauce tonkatsu (un savant mélange de ketchup, sauce Worcestershire et autres ingrédients jalousement gardés par chaque chef). On le retrouve volontiers aux côtés d’un bol de riz, ou en garniture pour des soba ou des udon.

Le Miso soup

La soupe miso occupe une place de choix sur les tables japonaises. Composée d’un bouillon dashi à la saveur umami, enrichi de pâte de miso fermentée et de quelques ingrédients simples (tofu, algues wakame), elle se sert souvent en accompagnement du petit-déjeuner, mais aussi au déjeuner ou au dîner. Elle apporte chaleur, réconfort et une touche de salinité subtile qui ouvre l’appétit.

La préparation commence par la réalisation du dashi, à base de kombu (algues séchées). On y ajoute des dés de tofu, puis on dissout le miso dans un peu d’eau tiède pour une texture lisse. Les variantes de cette soupe sont nombreuses : selon la couleur du miso, du blanc translucide au rouge profond, la saveur change et se nuance. Chaque région, chaque famille, a sa propre version. On la dit bénéfique pour la santé, riche en protéines et nutriments, idéale pour renforcer les défenses et faciliter la digestion.

Le Okonomiyaki

L’Okonomiyaki, littéralement “ce que vous voulez grillé”, s’impose comme une gourmandise typique d’Hiroshima et d’Osaka. Cette sorte d’omelette épaisse, à la fois croustillante à l’extérieur et moelleuse au cœur, se compose traditionnellement de chou râpé, d’œufs, de farine, de dashi et d’une garniture libre : crevettes, porc, calamar, à chacun d’y mettre son grain de sel. Sur le dessus, une sauce onctueuse et une touche de mayonnaise maison viennent compléter le tableau.

Un avantage non négligeable : l’Okonomiyaki se déguste dans une ambiance festive, autour d’un grill central où chacun prépare sa propre version. Certains établissements spécialisés, appelés okonomiyaki-ya, sont devenus des institutions. Les variantes régionales ne manquent pas, comme le negi-tama à Tokyo, généreux en oignons verts, ou le modan-yaki d’Hiroshima, où les udon et les fruits de mer s’invitent à la fête.

Ce contraste entre le moelleux de la pâte, le croquant des ingrédients et le mariage sucré-salé de la sauce fait de l’Okonomiyaki un plat réconfortant, capable de séduire tous les amateurs de cuisine japonaise, qu’ils soient novices ou initiés.

La cuisine japonaise, c’est l’art de transformer la simplicité en raffinement, de jouer avec les textures, les saveurs et les gestes précis. À chaque plat, une histoire, une technique, un plaisir renouvelé. Et si la découverte ne faisait que commencer ?